La pierre de sang, que l’on peut aussi trouver sous l’appellation « héliotrope », se distingue par sa couleur vert et ses tâches rouges qui rappellent en quelque sorte des gouttes de sang.
L’heure de la gloire de la pierre de sang s’est déroulée pendant l’Antiquité. Il était très demandé par de multiples civilisations. Selon les traces que nous avons pu retrouver, il était considéré comme étant le plus beau des joyeux à posséder.
Parfois, on peut la trouver sous les noms de « pierre du Soleil » (à ne pas confondre avec la pierre de Soleil) et de « pierre du Christ » à cause de son importance pour les chrétiens.
En lithothérapie, on lui prête diverses propriétés : la capacité de purifier le sang, le courage, la passion, la force ou encore la vitalité.
Pendant longtemps, cette pierre a servi de talisman pour protéger son porteur. Son apparence assez mystique peut laisser penser qu’elle renferme des pouvoirs magiques. Au Moyen-Âge, époque où l’on croyait au surnaturel, on vénérait ce minerai et on le surnommait même « porteur de pluie ». En effet, selon les légendes, la pierre de sang était capable de prédire les tempêtes, de contrôler la pluie, de protéger les champs et de sauver les marins victimes des tempêtes.
Grâce à l’hématite qu’il contient, le jaspe vert et brun est l’un des minéraux les plus puissants. Les Amérindiens lui ont rapidement trouvé une utilité pratique : la radiesthésie de l’eau et la terre. Si l’on veut avoir une vision plus large, nous pouvons dire que la pierre de sang augmente la sensibilité de la terre. Pendant très longtemps, la roche a été utilisée pour appréhender la pluie, le tonnerre, l’orage et le bruit du vent. Les croyances disent qu’en demandant et répétant poliment un vœux à la pierre, elle finit par le réaliser.
Le mot « héliotrope » peut se décomposer en deux. On y trouve tout d’abord le grec « helios » qui est la traduction du Soleil, mais aussi le nom du Dieu grec du Soleil. Puis, il y a la deuxième partie « trepeinï » qui représente le verbe « tourner ». Le nom de « pierre de sang » lui a été attribué par Pline l’Ancien en personne. En effet, une fois que l’on tourne le joyau vers le Soleil et qu’on le met dans l’eau, nous pouvons remarquer que des tâches rouges apparaissent petit à petit. Ces tâches font pleinement penser à des gouttes de sang. Cela serait dû à sa composition : du fer, de la calcédoine et du quartz. Ainsi, pendant tout le Moyen-Âge, on tournait la pierre vers le Soleil dans l’eau pour commencer des rites et pour prédire la météo.
Pendant plusieurs siècles, la pierre était utilisée pour créer des bijoux en glyptiques. Ces derniers comportaient des inscriptions avec un côté ésotérique.
Comme on peut l’imaginer, les chrétiens ont immédiatement associer ces gouttes de sang au sang du Christ qui a été versé pendant la Crucifixion. Ainsi, au Moyen-Âge, il était possible de voir des Hommes porter des talismans avec cette pierre. Selon les légendes, elle pouvait rendre invisible. D’autres croyants vont plus loin en affirmant que le joyaux a été crée par le Christ en personne lorsqu’il a versé son sang sur du plasma au pied de la célèbre Croix. Pendant longtemps, on a donc dit que la pierre de sang était « la pierre du martyr ».
Le grand philosophe grec Damigueron pensait qu’en portant une telle pierre, nous avons la capacité de nous protéger des tromperies. C’est la raison pour laquelle devant des scènes de martyrs, nous trouvons souvent une pierre de sang au pied.
Les propriétés en lithothérapie de la pierre de sang ont rapidement été mis en lumière. Les apothicaires réduisaient le joyaux en poudre puis le mélangeait avec des œufs et du miel pour former une pâte. Le but était de soulager les gonflements, les saignements, les plaies et d’aspirer le venin de serpent.
Aujourd’hui, nous avons abandonné toutes ces croyances. Nous trouvons principalement ce joyaux dans le milieu de joaillerie, mais nous pouvons encore le trouver sur des ustensiles et sur de petites statuettes religieuses.