Les pierres diopsides trouvent en partie le berceau de leur histoire en Asie, terre riche en contes et mythes. On peut citer en exemple le diopside étoilé, nommé ainsi à cause des rayons traversant sa surface, qui situe le sien en Inde. D’une nuance plus claire, le tashmarin, une pierre chromifère verte, remonte lui sa généalogie dans les terres occidentales de Chine, au sein des « monts célestes » de la province du Xianjing.
Les pierres diopsides de Russie, elles, viennent de Yakoutie, une région sibérienne aussi froide que septentrionale. Leur proximité avec d’autres pierres telles que les tsayorites les ont propulsées sur le devant du marché russe dans les années 1980, avant de connaître une vaste exportation mondiale après la chute de l’URSS. Elles ont bénéficié d’une importante valorisation car elles sont moins chères que des minéraux tels que les diamants, qu’elles égalent pourtant par leur appréciation et leur rareté. Ces deux pierre ont d’ailleurs un sol commun, et la découverte de l’une dans de nouvelles galeries minières entraîne souvent celle de l’autre. Cependant, leur exploitation est entravée par les conditions climatiques du nord russe, et leur place sur le marché soumise à des inflations économiques.
Les diopsides de Russie sont d’ailleurs sujettes à un mythe : la légende contant qu’elles trouveraient leur naissance dans l’arbre de vie, les défunts doivent être enterrés avec pour s’assurer d’être réincarnés.
Enfin, les violanes se détachent des trois pierres diopsides précédentes en trouvant l’origine de leur histoire dans une région plus occidentale : le village de Saint-Marcel, perché dans le Val d’Aoste, dans l’ouest de l’Italie alpine. Leur coloration céleste tirant sur le violet les rapproche néanmoins des pierres diopsides de Russie, dont la surface foncée peut s’approcher d’une teinte bleue.
Le mot diopside trouve son origine dans la culture grecque : il vient de « Di » signifiant deux, et de « opsis » pour face ou aspect. Ainsi, la pierre diopside se traduit étymologiquement par « deux faces » ou « deux aspects », un nom qui fait sens lorsque l’on se rend compte qu’en fonction de la vue que l’on en a, la pierre n’a pas le même aspect. C’est le brésilien José Bonifácio de Andrada e Silva qui lui assigna cette appellation ; c’est d’ailleurs ce minéralogiste du XIXe siècle qui décrira le premier cette pierre, en l’an 1800.
Les pierres diopsides de Russie ont un rapport délicat avec leur nomination. Originellement intitulées diopsides chromifères, un nom qui ne séduisait pas par son élégance, elles furent de nombreuses années appelées émeraudes de Russie, ce à cause de leur couleur verdoyante. Mais, n’appartenant pas à la famille minéralogique des béryls, un autre nom a du leur être trouvé. Aujourd’hui, elles sont confondues avec des nombreuses autres pierres, telles que la serbelite, la maclurite ou encore le pyrgome, car il est difficile de la reconnaître précisément.
Dans la même veine, il est possible de trouver les diopsides étoilés sous le nom de « saphir noir étoilé des Indes ». Mais là encore, c’est un abus de langage : ces pierres ne font pas partie des corindons, la famille des saphirs, et ne peuvent donc scientifiquement être appelées ainsi. En revanche, on peut en entendre parler sous le nom d’ « étoilés noirs », à juste titre : leur surface peut tirer sur des nuances de vert très sombre, et est caractéristique par les deux branches qui la traverse.
Il est possible de trouver la pierre diopside sous le nom de « pierre de larme » car selon la science lithothérapique, elle est censée provoquer le larmoiement comme phénomène d’apaisement.
Les résonances, les vibrations lithothérapiques des pierre diopsides ont de nombreuses répercussions sur le bien-être moral. Elles permettent notamment de prendre du recul sur son passé, sur sa propre histoire, pour s’enraciner dans le moment présent et évacuer les mauvaises pensées. Les pierres diopsides sont ainsi bénéfiques dans la pratique de la méditation : elles servent de caisse de résonance au lâcher prise de son esprit, à la mise en perspective d’un nouveau regard sur soi-même.
Les pierre diopsides sont une arme contre les troubles psychologiques. Leur faculté d’exacerbation des compétences intellectuelles et analytiques de chacun constitue leur principale vertu. Ce sont ces compétences qui amènent à porter un regard nouveau, plus calme et mature, sur les mauvaises expériences vécues. Les traumatismes hérités du passé de son enfance peuvent ainsi être nouvellement considérés et d’une manière plus libératrice.
Ainsi, les cultures de la lithothérapie s’accordent à dire que ces pierres provoquent tranquillité et apaisement. Il est donc intéressant de les utiliser en fin de journée pour évacuer le stress accumulé et se plonger dans le moment vécu, s’ancrer dans la réalité présente. Certains mythes avancent même que s’endormir le soir avec une pierre diopside sur le front assure de vivre une nuit de rêves et de sommeil. Dans tous les cas, elles trouvent leur talent dans le ressourcement de soi-même et la victoire sur ses tristesses passées qui rongent le présent.
Ces pierres pourraient même améliorer des talents divinatoires et des appétences aux visions prophétiques, et ainsi rendre plus facile la prise de décision. Une croyance qui se place dans leur lignée de ressourcement face aux épreuves du temps : arrêter de ressasser le passé, vivre le moment présent et anticiper le futur.
En plus d’avoir un effet véritablement bénéfique sur le plan mental, les pierres diopsides agissent sur la physiologie humaine. Elles concernent notamment le réseau sanguin : grâce à elles, les globules rouges et les globules blancs voient leur état amélioré. Ces pierres jouent un rôle régulateur dans les caractéristiques alcalines et acides du sang, et permettent de diminuer les soucis liés aux plaquettes sanguines et au cholestérol.
Mais les pierres diopsides agissent aussi à d’autres niveaux du corps. Elles sont notamment très bénéfiques pour les os, grâce au phénomène de recalcification qu’elles accélèrent – c’est-à-dire qu’elles participent à la fixation de calcium en grande quantité dans les tissus qui en ont besoin pour accroître leur résistance. Enfin, les vibrations de ces pierres résonnent dans la lutte contre les troubles du métabolisme, soit les dérèglements du fonctionnement biologique du corps humain dus à des anomalies dans les cellules.
C’est ainsi que l’on comprend ce que symbolise la pierre diopside : la sève de la vie.
