L’apparition de la pierre porphyre dans l’histoire de l’humanité est datée de l’ère hellénistique, lorsque l’Égypte vit sous le joug de la dynastie des Ptolémées – soit aux environs de 320 avant Jésus-Christ. Le seul gisement avéré de l’Antiquité est alors découvert au beau milieu du désert du pays des pharaons, au pied du mont Djebel Dokhan.
200 ans plus tard, l’Égypte passe sous le règne de l’Empire romain : celui-ci va alors considérablement exploiter le minerai – principalement le porphyre pourpre, dont la couleur réfère au pouvoir – grâce au bénéfice économique qu’il en tirera. À l’époque, la taille de cette pierre demandait plusieurs années de labeur à cause de sa dureté et des outils dont les sculpteurs étaient équipés. Son aspect et sa résistance en firent un symbole prestigieux de la puissance de l’empire, qui l’utilisait exclusivement dans l’ornementation et la sculpture des colonnes des monuments. Une belle illustration de l’image impériale dont bénéficiait le porphyre.
Puis, au Moyen-Âge, la civilisation romaine arrêta de l’exploiter, et tout le savoir-faire qui l’entourait fut perdu dans les annales du temps. Ce n’est qu’au XVIe siècle, alors que le pays entre doucement dans l’ère de la Renaissance, que le peintre et architecte toscan Giorgio Vasari clame que le secret de sa taille est redécouvert à Florence. Mais l’archéologie prouva une tout autre réalité : les décorations retrouvées jusqu’au XVIIIe siècle étaient en fait des recyclages de pièces antiques. Ainsi, jusqu’au temps des Lumières, Rome exporta en Europe des objets soit faits de mélange de porphyre récupéré et de bronze ou de marbre, soit des retailles de reliques antiques.
Dans cette lignée, l’architecture du XVIIIe siècle extirpa des pierres porphyres des monuments romains pour construire son architecture. Un phénomène qui contribua à tempérer l’image glorieuse de ce minerai autant que le fit la découverte, quelques années plus tard, de nouveaux gisements en Suède et en Russie. Bien que cette pierre n’ait jamais cessé de stimuler l’imaginaire, notamment grâce à son intemporelle couleur du sang du Christ, la multiplication de ses sites d’extraction réduisit nettement son caractère d’idéal impérial romain.
La pierre porphyre est toujours utilisée de nos jours. Elle participa notamment à la construction de l’Eurotunnel et du plan Delta, un ouvrage de défense maritime colossal aux Pays-Bas. Cependant, elle a incontestablement perdu de sa superbe historique, au point de se retrouver utilisée dans la fabrication de pavés, de chemins de fer ou encore de routes asphaltées. Seule sa résistance semble avoir résisté à l’épreuve du temps.
Le mot porphyre trouve son étymologie dans le grec ancien porphyra, qui signifie pourpre. Bien qu’il y en ait de plusieurs couleurs, le terme a été généralisé à toutes les variétés de cette andésite que la pétrographie définit comme une « roche magmatique caractérisée par de grands cristaux de feldspath ». Cependant, c’est bien le rouge, tiré des monts du désert égyptien, et le vert, provenant de l’antique Sparte, qui en constituent les deux principales familles.
Aujourd’hui, le porphyre est principalement exploité dans la région de l’Italie septentrionale qu’est le Trentin, qui en extrait 1,5 millions de tonnes chaque année, ainsi qu’en Australie, en Amérique latine et en Belgique. Cette dernière peut d’ailleurs se vanter de posséder la mine de Quenast, petite commune au sein de la province du Brabant. Cette carrière, née d’un processus géologique vieux de plus de 400 millions d’années, extrait près de 1,8 millions de tonnes de porphyre par an. On peut également citer la mine de La Arena, au Pérou, riche évidemment de porphyre mais également d’or. La quantité du minerai de Midas y atteint d’ailleurs une valeur estimée à plus de 200 millions de dollars.
La pierre porphyre, autrefois considérée comme un symbole de longévité chez les Égyptiens, est une véritable corne d’abondance de bienfaits spirituels. Elle permet en premier lieu d’accéder à la prospérité et à la quiétude, et aide à fixer les bases d’une solide structuration de soi-même. Détermination et force intérieure sont deux pierres d’angle de cette structuration, deux phares qui facilitent considérablement la prise de décision. Ceux-ci provoquent par ailleurs la montée en soi d’une confiance et d’une assurance nouvelles, qui permettent de mieux s’affirmer au milieu d’un groupe.
Ce minerai arme donc son porteur d’une réelle clairvoyance, d’une véritable capacité à lire le cours des événements avec lucidité et clarté. C’est d’ailleurs ce qui le guide dans l’aboutissement de ses projets, dans l’accomplissement de ses volontés. À cela s’ajoute l’exaltation de la chance qu’octroie la pierre porphyre, et qui constitue un instrument supplémentaire à la réussite de celui – ou celle – qui la porte.
Ce minerai agit également comme un bouclier contre les puissances nocives qui peuvent jouer de leur toxicité contre nous – les sorts, les maléfices ou encore les entités du mal. Ses vertus de protections s’appliquent aussi aux ondes qui nous touchent au quotidien : les ondes magnétiques, électriques et même les ondes telluriques. La pierre porphyre est donc un outil de choix pour trouver un équilibre vibratoire. Le champs de la géobiologie l’utilise d’ailleurs comme une panacée forte de ses multiples capacités neutralisantes.
Et même au-delà de protéger, cette pierre peut rehausser l’énergie positive qui parcourt une pièce de vie. Pour y arriver, il est nécessaire d’invoquer le ressenti ou de se servir d’un pendule pour trouver la localisation et l’orientation parfaites de la pierre. Alors, celle-ci pourra dégager l’entièreté de son aura bienfaitrice.
Il est à noter par ailleurs que les pierre porphyres rouges et vertes sont riches des mêmes vertus, mais que les premières ont l’avantage d’apporter une sensation d’intégrité plus forte et un sentiment d’ordre moral supplémentaire.
Véritable mine de richesses lithothérapiques, ce minerai aide à combattre de nombreuses déficiences physiologiques. Les douleurs sont les premières concernées : lorsque l’on a mal au niveau des articulations, il suffit de placer une pierre porphyre sur la zone atteinte ; celle-ci sera alors apaisée. Le même processus est à répéter lorsque l’on souhaite se débarrasser d’une piqûre d’insecte. Il est également possible de lutter contre les élancements à la tête en plaçant une pierre sur le chakra couronne et deux autres contre les tempe. Au final, la pierre porphyre calme les douleurs au sens global.
Elle apaise aussi de nombreuses afflictions qui peuvent atteindre chacun d’entre nous, telles que la toux et les sensations de brûlure provenant des voies respiratoires. Cette pierre soulage les soucis du ventre, élimine les impuretés du corps, aide à trouver un meilleur sommeil en luttant contre les troubles nocturnes, et participe même à la correction du système circulatoire sanguin. Elle trouve son paroxysme dans cette catégorie de mal-êtres en parvenant à défaire les troubles de la parole lorsqu’elle cible le chakra de la gorge.
La pierre porphyre travaille aussi sur le plan de l’équilibre du corps. C’est un instrument d’alignement des méridiens ; ces derniers bénéficient d’ailleurs, avec les nadis, de la circulation des ondes telluriques que catalyse le minerai. C’est aussi un outil de magnétisation – et donc d’équilibre – du corps qui officie à travers la multiplication du taux vibratoire – un phénomène qu’elle peut faire atteindre plus de 50 000 unités Bovis. En outre, elle instaure une parité entre les globules blancs et les globules rouges, ce qui a pour conséquence de rehausser le chakra de base. Enfin, poser une pierre dans chaque main permet de recharger vélocement ses ondes positives.
En plus de restaurer le corps à un état non déficient, la pierre porphyre participe à son amélioration. Ainsi, elle aide à la solidification osseuse et à la restauration d’un ADN accidenté ; elle améliore le transit intestinal et participe au processus de création cellulaire. En période de croissance, utiliser ce minerai permet de jouer positivement sur le thymus – le noyau du système immunitaire. Enfin, elle régule l’oxygénation du sang, et devient même un ingrédient de l’abonnissement des sens oculaires et auriculaires.
