Découverte par Nikolai Ivanovich, un cristallographe russe, la pierre séraphinite a une histoire très ancrée dans la tradition chrétienne. Nikola Ivanovich qui vécut de 1818 à 1892 a conduit de nombreux travaux de recherche en minéralogie et prendra d’ailleurs en 1865 la direction de l’« Imperial Mineralogical Society » sis à Saint-Pétersbourg. La pierre séraphinite fut identifiée pour la première fois en 1851 en Pennsylvanie, plus précisément à West Chester. Plus tard, ce minéral sera également découvert dans d’autres parties des États-Unis et même dans d’autres régions du monde. Même si les gisements les plus importants se trouvent en Russie, le minéral se retrouve également en Europe. En Russie, il est extrait principalement dans un gisement de fer non loin de Korshunovskoye situé dans la région du lac Baïkal.
Encore appelée Serafina ou Panache d’argent, la pierre séraphinite se distingue par son étrange beauté verte. Ce nom est en réalité une dénomination commerciale qui est attribuée à une forme assez singulière de clinochlore. Les chlorites sont des pierres semi-précieuses dont le commerce remonte à plusieurs siècles. L’ouvrage L’harmonie du monde divisée en trois cantiques sorti en 1578 de Guy Le Fèvre de La Boderie est cependant le premier livre dans lequel la séraphinite est mentionnée. Guy Le Fèvre de La Boderie décrit la pierre comme une gemme précieuse de couleur verte. Selon la légende, les longs filaments argentés qui traversent la pierre renvoient à une créature biblique très importante : le Séraphin. C’est d’ailleurs d’où provient le nom de la pierre. On retrouve la mention des séraphins, des créatures pourvues de trois paires d’ailes, dans les textes religieux. Ils sont décrits comme des êtres célestes ayant un rôle très important : ils accompagnent le trône de Dieu.