L’origine du nom de la pierre antimoine est controversée ; pour certains, elle tirerait son nom d’une légende moyenâgeuse attestant d’une succession de décès inexpliqués survenue chez des moines ; d’après le mythe, ceux-ci auraient étudié le minéral et en seraient morts. D’autres versions témoignent d’une intoxication alimentaire due à des cochons ayant avalé la pierre. Celle-ci leur aurait été administrée par l’alchimiste Basile Valentin, sans que son intention ne soit connue. Son existence n’est d’ailleurs attestée que par des écrits sous ce pseudonyme, notamment Le Char Triomphal de l’Antimoine. Elève de Paracelse, il aurait versé des résidus de la pierre dans l’écuelle de ses porcs afin de les nourrir, les porcs ayant ensuite servi de dernier repas aux moines.
Apparue pour la première fois dans plusieurs traités de médecine arabe écrits par Constantin l’Africain vers 1050, sous une forme latinisée, antimonium, l’antimoine pourrait cependant venir de la déformation d’un terme alchimique arabo-persan signifiant stibine ou stibnite, espèce minérale composée de sulfure d’antimoine. D’autres sources plus controversées attestent de la première utilisation du terme par les Grecs, sous la forme antimonos, « à l’opposé de seul » ou « contre le fait d’être seul » ; en effet, le minerai dont l’antimoine est extrait serait un mélange complexe de plusieurs métaux, la pierre n’étant toujours, dans sa forme la plus primaire, qu’entourée d’autres métalloïdes. Néanmoins, le terme anti en grec a de nombreux sens : en échange, en face, équivalant… Ce qui pourrait donc invalider la théorie d’une origine grecque du terme.
Historiquement, la première utilisation de l’antimoine daterait du IVème millénaire avant Jésus-Christ, à Babylone, avant de servir aux Mésopotamiens et aux Egyptiens pour la fabrication de vases ou de couvercles de récipients servant à transporter l’eau. Au Ier siècle avant Jésus-Christ, Celse et Pline l’Ancien relatent l’utilisation du stibium, la sulfure d’antimoine, pour le marquage des yeux, un usage proche de celui du khôl égyptien. Le chercheur Jöns Jakob Berzelius abrège d’ailleurs le terme en Sb au XVIIIème siècle pour en faire le symbole chimique de l’antimoine. Avant cela, au Moyen-Âge, elle est notamment étudiée par des alchimistes comme Paracelse ou le pseudo-Basile-Valentin, qui diffuse largement les connaissances alchimiques et médicinales sur le sujet par le biais de ses écrits en 1602. Interdite en France à partir de 1556, elle est cependant réhabilitée par Louis XIV, sauvé d’une intoxication alimentaire par un émétique à base d’antimoine, un siècle plus tard.
Comme l’indiquerait son étymologie, la pierre antimoine est le plus souvent trouvée dans des corps de remplacement, des fractures ou encore des veines, en coproduction avec d’autres métaux, plutôt que dans des filons d’antimoine à l’état natif, extrêmement rares et généralement réduits et discontinus. La pierre antimoine se trouve principalement en Chine : plus d’une mégatonne du minéral est située dans ce pays, soit plus de la moitié des réserves mondiales. D’autres pays comme la Russie, la Thaïlande, le Tadjikistan ou encore la Bolivie recèlent des filons de cet élément, de même que la France qui, jusqu’en 1992, en détenait 130 kilotonnes. Quelques réserves potentielles subsistent malgré tout en Vendée, en Mayenne, dans le Cantal ou encore dans le Var.
Facilement identifiable à l’état naturel grâce à sa couleur noire ou gris-argenté, l’antimoine est utilisé depuis le début de l’Antiquité, voire même la fin de la Préhistoire, du temps des premières civilisations mésopotamiennes. Employé pour divers usages, comme par exemple en association avec le plomb comme alliage dur et résistant (qui donnera plus tard un composant de balles pour fusil à base de plomb) ou sous forme de poudre grise ou noire utilisée pour le marquage, il est néanmoins toxique, ce qui freine son développement dans le milieu industriel. Malgré cela, il est aujourd’hui utilisé dans la production de batteries au plomb afin d’allonger la durée de vie des électrodes, ou, dans une moindre mesure, dans la composition de produits destinés à ralentir la progression des flammes en raison de ses propriétés stabilisatrices face à la chaleur et résistantes au feu. La pierre antimoine est également présente dans l’homéopathie, sous la forme d’un médicament, comme elle a pu l’être autrefois.
Source de changements et transformations chez son détenteur, la pierre antimoine a une influence favorable sur la confiance en soi et contribue à l’épanouissement personnel de celui qui la porte. Son pouvoir amplifiant, qu’elle tire de l’énergie terrestre qu’elle recèle, doit s’accompagner d’un usage prudent ; il est en effet primordial de définir clairement ses objectifs avant de s’appuyer sur l’antimoine pour résoudre ses problèmes. Dans le cas contraire, ses propriétés pourraient aller à l’encontre de la volonté de qui l’utilise, pouvant même avoir des effets négatifs sur son environnement. Il est de plus important de conserver la pierre dans un endroit sec, la meilleure solution étant de la placer à l’abri, dans un récipient.
D’autres aspects positifs de cette pierre sont notamment ses effets somnifères bénéfiques en cas de dyssomnie ou de parasomnie ou encore le détachement matériel qu’elle engendre en régulant les fréquences internes. Celui-ci régénère un besoin primaire et enfoui de se connecter aux autres et au spirituel en général, ce qui permet de profiter pleinement de son potentiel, tout en gagnant en clairvoyance et en concentration. Nos objectifs personnels sont ainsi pleinement appréhendables et maîtrisables. Ces vertus de la pierre antimoine dépendent en partie de sa pureté, mesurable avec un pendule. Si l’antimoine est pur, il pourra être utilisé pour se débarrasser d’émotions négatives et encombrantes. En revanche, afin de conserver entièrement ses vertus, il est nécessaire de le tenir hors de portée du sel ou de l’ammoniaque, sans bien sûr oublier l’eau, grandement néfaste pour la pierre.
Physiquement et sanitairement parlant, la pierre est utile à plusieurs niveaux : elle améliore la circulation sanguine en en régulant la pression et prend en charge les maux affectant le système digestif, comme par exemple des troubles de l’estomac ou une tension de l’œsophage. En protégeant à la fois l’être psychique et physique des agressions extérieures, l’antimoine contribue au bien-être de son détenteur, tout en remettant de l’ordre dans les situations les plus chaotiques. L’on bénéficie donc d’un esprit serein et d’un corps sain grâce aux multiples vertus de la pierre.
En pratique, ce minéral aide à évaluer l’état de santé d’une personne, quelle que soit la zone touchée ou non par un mal quelconque, tout en protégeant le corps face aux variations de fréquences d’énergie auxquelles chacun est confronté en permanence. De plus, son action sur les émotions permet d’en éliminer les toxines nuisant au bon fonctionnement du système limbique, entraînant un impact positif sur la spiritualité comme sur le rapport aux autres, animaux comme végétaux. La santé mentale s’en retrouve apaisée et apte à servir nos rapports quotidiens avec le monde, sans risque de burn-out.