La cordiérite est un minéral très répandu, inséré dans les roches métamorphiques, comme les gneiss et les schistes cristallins, ou dans certains granits. Dans ces conditions, elle se présente sous la forme de petits cristaux n’excédant pas quelques carats. Il est possible de trouver de la cordiérite dans de nombreux endroits du globe, mais les cristaux de belle taille sont rares. Des gisements de pierre cordiérite sont recensés en Allemagne, au Canada, en Italie, en Inde, en Norvège… Les gemmes de cordiérite de plus grande taille, utilisées en joaillerie, sont plus fréquemment trouvées à Madagascar et au Sri Lanka.
La palette de couleurs des cordiérites est large, allant du vert au gris en passant par le jaune. Mais c’est sous la couleur bleue ou violette qu’elle se présente le plus souvent. Son nom est d’ailleurs une combinaison du mot grec « ios », signifiant violet, et de Cordier, le nom de son découvreur. Elle est également parfois appelée iolite, notamment par les Anglo-Saxons. L’appellation « saphir d’eau » n’est plus autorisée pour la pierre cordiérite du fait des confusions possibles avec la pierre précieuse qu’est le saphir.
La couleur de la cordiérite est influencée par l’angle d’entrée de la lumière. Ce pléochroïsme implique qu’une même pierre puisse présenter des teintes bleues, violettes, jaunes, ou être transparente, selon son orientation vis-à-vis de la source de lumière. Au-delà de son éclat vitreux et de sa couleur bleue, cette spécificité justifie l’intérêt des joailliers et bijoutiers pour cette pierre. La pierre cordiérite la plus connue fait 1750 carats, il s’agit de la « Palmer Canyon Blue Star », gemme brute découverte aux Etats-Unis.