Le mot diopside trouve son origine dans la culture grecque : il vient de « Di » signifiant deux, et de « opsis » pour face ou aspect. Ainsi, la pierre diopside se traduit étymologiquement par « deux faces » ou « deux aspects », un nom qui fait sens lorsque l’on se rend compte qu’en fonction de la vue que l’on en a, la pierre n’a pas le même aspect. C’est le brésilien José Bonifácio de Andrada e Silva qui lui assigna cette appellation ; c’est d’ailleurs ce minéralogiste du XIXe siècle qui décrira le premier cette pierre, en l’an 1800.
Les pierres diopsides de Russie ont un rapport délicat avec leur nomination. Originellement intitulées diopsides chromifères, un nom qui ne séduisait pas par son élégance, elles furent de nombreuses années appelées émeraudes de Russie, ce à cause de leur couleur verdoyante. Mais, n’appartenant pas à la famille minéralogique des béryls, un autre nom a du leur être trouvé. Aujourd’hui, elles sont confondues avec des nombreuses autres pierres, telles que la serbelite, la maclurite ou encore le pyrgome, car il est difficile de la reconnaître précisément.
Dans la même veine, il est possible de trouver les diopsides étoilés sous le nom de « saphir noir étoilé des Indes ». Mais là encore, c’est un abus de langage : ces pierres ne font pas partie des corindons, la famille des saphirs, et ne peuvent donc scientifiquement être appelées ainsi. En revanche, on peut en entendre parler sous le nom d’ « étoilés noirs », à juste titre : leur surface peut tirer sur des nuances de vert très sombre, et est caractéristique par les deux branches qui la traverse.
Il est possible de trouver la pierre diopside sous le nom de « pierre de larme » car selon la science lithothérapique, elle est censée provoquer le larmoiement comme phénomène d’apaisement.