Dans l’Antiquité, la magnétite était une pierre sacrée en Egypte. En effet, elle était associée à Horus, célèbre dieu égyptien à la tête de faucon. Ce dernier était vénéré en tant que divinité cosmique, son corps représentant le ciel et ses yeux le soleil et la lune. Horus symbolise la lumière et la royauté. La magnétite était donc la pierre des pharaons, elle les protégeait du danger et les aidait à prendre des décisions. En effet, comme on la considérait liée au dieu Horus, la magnétite avait le pouvoir de connecter son porteur aux forces de l’au-delà et elle lui permettait de prendre des décisions en fonction des mouvements de l’univers.
En Grèce, six siècles avant Jésus Christ, le philosophe Talès de Milet écrit dans « La théorie d’Aristote » que ces pierres ont une âme car elles sont capables de se déplacer et d’attirer le fer. Pour les Grecs, la magnétite représente donc la pierre de la psyché, du mental. Son nom est d’ailleurs en lien avec une légende grecque de Nicandre de Colophone, un grammairien également poète et médecin du 2ème siècle avant Jésus-Christ, racontée par Pline l’ancien. Ces derniers racontent qu’un berger qui gravissait le mont Magneto a constaté que les clous de ses chaussures et la pointe en fer de son bâton restaient collés au sol, comme par magie.
Les Vikings, peuple d’explorateurs, avaient eux aussi connaissance de la magnétite. Ils l’utilisaient pour se diriger et retrouver leur chemin lorsqu’ils étaient en mer.
A ce propos, c’est en Chine durant l’époque pré-chrétienne que la première boussole a été développée par Hanfucio. La boussole, indiquait le nord et le sud. Pour ce faire, Hanfucio avait taillé la magnétite en forme de cuillère et l’avait placée sur une surface carrée et plate de bronze ou de cuivre.
Plus récemment, en 1771, la magnétite fut grandement utilisée par le médecin Franz-Anton Mesmer, précurseur de la magnétothérapie. Il a été célèbre pour son recours à cette pierre pour soigner différentes affections et maux de ces patients.