Une légende raconte que, vers l’année 1700, à Venise, les verriers ont été obligés de fuir vers une petite île italienne, l’île de Murano. Cette soudaine fuite serait en réalité le fruit d’une mesure de prévention. En effet, la ville connaissait de nombreux incendies, souvent causés par le travail et les outils des verriers. Cela était sans doute dû à un verrier qui, par mégarde, avait versé de la limaille de cuivre dans du cristal en fusion, donnant vie à tout un tas de verres irisés et pailletés. Cette expérience est, à ce jour, considéré comme l’œuvre de la famille Miotti. Tirant son nom de l’italien “per aventura”, la pierre aventurine verte serait alors devenue la pierre de “l’aléatoire” ou “l’inopportun”.
L’une de ses premières utilisations remonte a plus de 4000 ans, en Chine ancienne, où elle était connue sous le nom de “pierre impériale Yù”. En effet, dans les anciennes croyances chinoises, la pierre aventurine représentait la pitié et la compassion, mais aussi l’amour inconditionnel, à l’image de la déesse Guanyin Pusa. Ce qui caractérise la déesse Guanyin Pusa, c’est qu’elle est représentée de sexe féminin dans la plupart des cultures orientales, ce qui est très rare pour les divinités bouddhistes. A l’époque, il était de coutume de porter la pierre aventurine verte en talisman autour du cou. Toutefois, certains préféraient la consommait comme un élixir qui, par sa dégustation, offrait une dose de vitalité et de bien être à celui qui la buvait. A l’autre bout du monde, la pierre était recherchée pour sa valeur. Ainsi, il y a 2000 ans, les Incas s’en servait comme outil pour obtenir richesse et or. Non loin du peuple Inca, Les Tibétains faisaient des décorations et notamment des sculptures avec la pierre aventurine verte. Ils l’utilisaient pour faire les yeux des statues, donnant une nouvelle signification à leur regard : la bonne fortune. C’est pourquoi, plus tard dans les années 1890, les chercheurs d’or se munissaient d’aventurine verte pour attirer la chance. Pour les Celtes, la pierre aventurine verte était associée à la connaissance et la spiritualité. Bien après, au XIXe siècle, les Russes se servait de l’aventurine verte pour fabriqué des objets décoratifs. En effet, les inclusions des fichiste et muscovite procurent à la pierre aventurine verte un effet brillant qui la rend très agréable à regarder. Ce n’est donc pas étonnant que les Russes s’en soient servi pour créer des vases, chandeliers ou encore des vasques, comme celle visibles au musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg.