Le grenat est utilisé en joaillerie depuis des milliers d’années. Ainsi, dans l’Antiquité, les peuples Romains, Grecs ou Egyptiens taillaient ces pierres afin de former des visages ou des animaux qu’ils utilisaient ensuite comme ornements. Comme c’était une pierre assez commune que l’on pouvait facilement trouver, le grenat était aussi utilisé pour graver d’autres pierres plus rares, comme le saphir, le rubis, l’ivoire… Il était réduit en une fine poudre abrasive et ensuite utilisé afin de polir ces autres minéraux.
Le grenat a connu son heure de gloire lors de la chute de l’Empire romain. Il a été taillé en bijoux par les mérovingiens, on peut d’ailleurs en retrouver aujourd’hui dans certains musées, notamment le musée des Antiquités Nationales à Saint-Germain-en-Laye.
Chez les peuples nordiques, le grenat avait une signification spirituelle. Les Vikings les utilisaient dans leurs cérémonies funéraires. Ils ornaient leurs morts avec des grenats taillés car ils pensaient que ces pierres avaient la capacité de guider les défunts vers le Valhalla, leur paradis.
Certaines religions sont aussi marquées par des apparitions du grenat dans leurs textes. En effet, on le retrouve dans la Bible par exemple avec Noé qui guidait son arche dans le Déluge grâce à sa lanterne en grenat. Il est aussi présent dans le Coran sous son premier nom d’escarboucle pour évoquer le quatrième ciel.
Le grenat a aussi été utilisé de manière plus brutale et féroce. En 1892, les Hunzas (ancien peuple du nord du Pakistan) ont utilisé des balles de grenat pour tirer sur les Britanniques au Cachemire. Ils pensaient en effet que, de par leur couleur rouge sang, les pierres étaient plus meurtrières que de simples balles de plomb.