La tanzanite fait partie d’un groupe de cristaux plus large : les zoïsites. La zoïsite a été décrite la première fois par Abraham Gottlob Werner, gemmologue allemand, qui l’a baptisée ainsi en hommage au minéralogiste autrichien Sigmund Zois, véritable découvreur de ce minéral. Des zoïsites ont été observés, sous différentes formes, en Autriche, en Norvège, ou encore aux Etats-Unis. Les variétés les plus courantes présentent des couleurs relativement ternes.
L’exposition des zoïsites à de fortes températures (environ 600 °C) et de hautes pressions, conditions réunies dans la région volcanique du Kilimanjaro, a fait apparaître une catégorie de pierres à la couleur bleue inédite. Les pierres utilisées en joaillerie peuvent d’ailleurs faire l’objet de traitements thermiques afin d’intensifier la couleur bleue et atténuer les reflets bruns. Si des mines de tanzanite existent au Kenya, l’essentiel du gisement se situe dans une zone très réduite (couvrant moins de 20 km2) au nord de la Tanzanie, dans les montagnes de Mererani. Les Massaïs, propriétaires des terres où se trouvent les mines, contrôlent une partie de l’extraction et du commerce de la pierre. Le gisement s’épuise et l’arrêt de l’exploitation des mines est prévu à moyen terme.
D’un point de vue géologique, la tanzanite est 1000 fois plus rare que le diamant. Parallèlement, la demande pour cette pierre au bleu unique est très forte sur le marché de la joaillerie. Et bien que ce minéral ne soit pas considéré officiellement comme une pierre précieuse (appellation réservée en France au diamant, au saphir, au rubis et à l’émeraude), la demande est importante et croissante. Sa rareté et la demande importante font de cette pierre un bien convoité, parfois désigné comme « l’or bleu des Massaïs ».