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La pierre brute stibine est mentionnée pour la première fois en l’an 77 par l’auteur latin Pline l’Ancien, mais elle est utilisée depuis le 4e millénaire avant Jésus Christ. Son appellation provient du grec “stibi” qui signifie antimoine, une autre pierre associée à la stibine. La stibine et l’antimoine sont issus du même minerai. Considérée comme la forme féminine de l’antimoine, la stibine était utilisée dans l’Egypte antique à des fins cosmétiques, notamment pour souligner le contour des yeux et maquiller les cils. Des références à cet usage sont présentes dans la bible, où Jézabel se servait de ce minéral pour se maquiller. Elle était également utilisée pour divers soins d’hygiène dans différentes civilisations telles que les Chinois, les Romains et les Grecs. Les Romains l’utilisaient comme vomitif lors de banquets, tandis que les Babyloniens l’employaient dans la fabrication de poterie. La stibine jouissait de diverses vertus dans des domaines variés selon les civilisations antiques. Au XVIe siècle, le moine Basile Valentin a décrit pour la première fois l’action de ce métal sur l’or, ce qui a marqué un tournant dans son utilisation. Principalement utilisée par les alchimistes, elle était surnommée “matière des sages” ou “loup gris des philosophes”, et on lui attribuait le pouvoir de transformer des métaux ordinaires en or. Actuellement, la stibine est employée dans le domaine de la pyrotechnie pour donner des effets scintillants aux feux d’artifice. Autrefois principalement présente au Japon, notamment dans un important gisement désormais épuisé sur l’île de Shikoku, elle est aujourd’hui extraite en Europe (Allemagne, France, Italie et Roumanie) et en Amérique du Sud (Pérou, Mexique et Bolivie). Composée de sulfure d’antimoine (SB2S3), la stibine est une espèce minérale opaque de couleur sombre, variant du noir au bleuâtre en passant par des teintes de gris foncé. Elle se présente sous la forme d’un cristal long et strié, avec un aspect irisé et métallisé. La stibine est utilisée dans l’industrie, notamment en soudure et dans l’électronique pour la fabrication de conducteurs. On la retrouve également dans le secteur textile pour ignifuger les tissus ou pour produire certains polyesters. Sa toxicité est connue depuis le XVIe siècle, et la faculté de médecine de Paris l’a interdite en 1566 en raison des nombreux effets secondaires observés chez les utilisateurs, notamment en raison de la présence de sulfure de plomb. Son utilisation doit donc être effectuée avec précaution, car elle a un impact significatif sur l’environnement en raison de sa forte pollution.
Poids | 2 g |
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